mardi 27 octobre 2020

UN TRAITEMENT REVOLUTIONNAIRE POUR SOIGNER LA LOMBALGIE ?


Un nouvel espoir ?

La Food and Drug Administration (FDA) a accordé la désignation Fast Track pour le tanezumab pour le traitement de la douleur chronique chez les patients souffrant d'arthrose et de lombalgie chronique, ce qui donne aux médicaments la possibilité de se développer plus vite. S'il est approuvé, le tanezumab sera le premier d'une nouvelle classe dans le traitement de la douleur invalidante chez les patients n'étant pas été soulagée par les traitements habituellement pris dans la lombalgie: anti-inflammatoires, antalgiques...Oui, l'espoir est bien là ...

Comment ça marche ?

Le tanezumab est un anticorps monoclonal qui cible, se lie et inhibe sélectivement le facteur de croissance nerveus (NGF ou acronyme de l'appellation anglophone Nerve growth factor). Les niveaux de NGF augmentent dans le corps à la suite de blessures, d'inflammations ou d'états de douleur chronique. En inhibant le NGF, le tanezumab peut aider à empêcher les signaux de douleur produits par les muscles, la peau et les organes avant d'atteindre la moelle épinière et le cerveau. Le tanezumab agit différemment des opioïdes et des autres analgésiques, y compris les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).

Les études cliniques

Le tanezumab n'a pas démontré de risque de dépendance, ou d'abus.

Dans un essai clinique récemment rapporté, 698 patients atteints d'arthrose ont été traités avec un placebo (sans traitement), ou deux doses de tanezumab 2,5 mg ou tanezumab 2,5 mg suivies d'une dose de tanezumab 5 mg huit semaines plus tard. Le tanezumab a été généralement bien toléré (1% des patients ont arrêté le traitement pour effets secondaires). Les patients qui ont été traités avec deux doses de tanezumab séparées de huit semaines ont présenté une amélioration statistiquement significative de la douleur, sur le plan fonctionnel et une amélioration globale de leur arthrose par rapport aux patients recevant le placebo.

Une autre étude portant sur des patients souffrant de lombalgie chronique et en échec avec les traitements habituels (anti-inflammatoires, antalgiques)... a démontré les avantages potentiels des injections sous-cutanées de Tanezumab toutes les 8 semaines. Un total de 6518 patients ont été dépistées et 1825 ont reçu au moins une dose du médicament actif. Les patients ont été évalués à 16 semaines en ce qui concerne la réduction de la douleur et l'amélioration de la fonctionnalité . Les patients participant à l'étude avaient un score de douleur moyen de 7 ou plus sur une échelle de 10 points. Le traitement a été poursuivi pendant 80 semaines pour la partie sécuritaire de l'enquête. Les patients ont été traités avec du tanezumab 5 mg, 10 mg, ou un placebo ou du tramadol jusqu'à 300 mg, ou un analgésique. Les patients ont eu plusieurs radiographies des articulations des hanches, des genoux et des épaules pour déterminer si une arthrose rapidement progressive survenait avec l'utilisation du tanezumab. Le critère d'évaluation principal de l'étude était la diminution de la douleur à 16 semaines. L'amélioration de la fonctionnalité était également intéressante. Le nombre de patients présentant une amélioration de la douleur d'au moins 50% ou plus était de 37% avec le placebo comparé à 46% avec 10 mg de tanezumab. Le problème avec le tanezumab est le petit nombre de personnes qui développent des lésions articulaires.

Conclusion

Le tanezumab est un anticorps unique qui a montré une efficacité chez un nombre significatif de personnes souffrant de lombalgies chroniques et ne répondant pas aux traitements actuellement disponibles. Le problème avec le tenazumab est le petit nombre de personnes qui développent des lésions articulaires qui entraînent un remplacement articulaire. L'identification des facteurs qui prédisposent ces personnes à des changements articulaires aura un résultat bénéfique pour l'utilisation de cet anticorps pour le traitement de la lombalgie. Ainsi on pourra prescrire le tenazumab plus facilement avec un meilleur  rapport bénéfice/risque tout en évitant la chirurgie lourde (arthrodèse lombaire) ou l'utilisation chronique d'anti-inflammatoires et de médicaments opoïdes souvent utilisés dans les lombalgies chroniques.



vendredi 16 octobre 2020

UNE DECOUVERTE: COMMENT EVITER LES RECIDIVES DE HERNIES DISCALES ?

Les hernies discales sont dues à la rupture de l'anneau fibreux qui entoure le noyau pulpeux (ou nucléus pulposus). Les deux forment le disque inter-vertébral qui est indispensible à la souplesse du rachis. En plus, le disque inter-vertébral amortie les chocs au niveau du rachis.

Lorsque l'on a une rupture (ou fissure) de l'anneau fibreux, le contenu du noyau pulpeux peut s'introduire dans cette ruptutre et créer une hernie  discale qui sera source de douleurs  lombaires, de sciatique, de troubles sphinctériens. 



On rappele qu'une hernie discale ne doit être opérée que dans 3 cas bien identifiés et qui font consensus au niveau international:

1- La douleur aiguë ne cédant pas au traitement médical bien conduit depuis plusieurs semaines

2- La sciatique paralysante: sciatique responsable  de parésies des membres inférieurs (paralysie) et de paresthésie à type de troubles de la sensibilité ou de paraparésies  (diminution de la force dans les membres inférieurs mais qui ne peut pas être qualifiées de paralysie)

3- Les troubles sphinctériens à type de fuite ou de rétention urinaire

Les recherches de l'INSERM ont amené à développer un implant mimant la structure concentrique de l'anneau. Il est composé d'un ensemble mélant lamelles et constituant un réseau poreux de fibres alignées. En fait, cet implant imite la structure en lamelles de l'oignon. Il a été testé chez l'animal avec succès en venant combler ou régénerer la structure lésé de l'anneau. Car après une éxerése de hernie discale, on retire le bout du noyau faisant saillie mais il reste souvent la rupture de l'anneau non réparée et qui peut aboutir à une récidive de hernie discale  via la rupture de l'anneau. Les chercheurs se sont aperçus que assez rapidement l'implant s'intégrait parfaitement bien localement et avec prolifération de cellules de l'anneau et production de collagéne. Ce collagéne est la structure très résistance qui peut cicatriser l'anneau et éviter un nouveau passage du noyau pulposus au travers de l'anneau évitant une  hernie discale récidivante.

Avant de passer au niveau des recherches chez l'homme, les chercheurs vont avoir à adapter la dégradation du matériau de l'implant à la régéneration rapide des tissus. Il faudra par ailleurs et sur un temps suffisamment long vérifier que ces tissus régénérés empêchent la récidive de hernie discale ainsi qu'ils améliore l'état global du disque.

Cette découverte pourrait à terme éviter les récidives de hernies discales et réparer le disque inter-vertébral. 


jeudi 15 octobre 2020

REMPLACEMENT D'UN DISQUE INTERVERTEBRAL


Les types de matériels pour remplacer les disques inter-vertébraux très altérés, progressent rapidement. C'est l'arthroplastie discale. Heureusement, car il est indispensable de maintenir une flexibilité du rachis contrairement à l'arthrodèse rachidienne dont le paradigme est de souder les vertèbres entre elles. Tout comme on pose une prothèse de hanche en cas de dégérescence ou une prothèse de genou dans la même indication pour redonner du mouvement à ces articulations, on se doit de remplacer un disque malade par une prothèse dès que possible.

  Car encore bien souvent, la tendance est à la pose d'une arthrodèse rachidienne sur un ou plusieurs étages. Dans certaines pathologies, on a pas le choix: scoliose sévére, traumatisme rachidien à type de fracture ou de tassement... Mais dans les discopathies dégénératives, on peut faire le choix de poser une prothèse de disque. Un disque inter-vertébral permettra d'éviter les complications sus et sous-jacentes à l'arthrodèse rachidienne systématiques à moyen-long terme.

Par ailleurs, ces nouvelles prothèses devraient permettre de passer par voie rétropéritonéale (ou postérieure) et d'éviter les problèmes rencontrés avec la voie actuellement la plus utilisée, la voie transpéritonéale (ou voie antérieure) et ses potentielles complications des structures vasculaires situées devant le rachis lombaire

Les contre-indications sont connues:

- la fragilité du corps vertébral (ostéoporose, ostéogénie, pathologie tumorale osseuse)

- l’atteinte arthrosique évoluée de l’arc postérieur

- les difficultés liées à l’abord : pathologies vasculaires rendant l’abord du disque périlleux, l’obésité sévère (IMC entre 35 et 40) ou morbide (IMC supérieur à 40)

- une déformation rachidienne dans le plan frontal (scoliose) ou sagittal (spondylolisthésis ou rétrolisthésis)

- un canal lombaire étroit d’origine osseuse

- une infection discale.

jeudi 8 octobre 2020

DOULEURS MUSCULAIRES



Les douleurs musculaires sont courantes et peuvent concerner plus d'un muscle. Les douleurs musculaires peuvent également impliquer les ligaments, les tendons et les fascias. Les fascias sont les tissus mous qui relient les muscles, les os et les organes. Les douleurs musculaires sont le plus souvent liées à la tension, à la surutilisation ou à des blessures musculaires causées par l'exercice, un travail physique intense ou un sport intensif. La douleur a tendance à impliquer des muscles spécifiques et commence pendant ou juste après l'activité. Il n'est pas toujours évident de savoir quel geste cause la douleur. Les douleurs musculaires peuvent également être un signe de maladie générale. Par exemple, certaines infections (y compris la grippe) et des troubles qui affectent les tissus conjonctifs dans tout le corps (comme le lupus) peuvent provoquer des douleurs musculaires. La fibromyalgie est une cause fréquente de douleurs musculaires, une affection qui provoque une sensibilité des muscles et des tissus mous environnants, des troubles du sommeil, de la fatigue et des maux de tête. 

  Les causes 
 Les causes les plus courantes de douleurs musculaires sont:
 • Blessures ou traumatismes, y compris entorses 
Utilisation excessive musculaire 
Tension ou stress

 Les douleurs musculaires peuvent également être dues à: 
• Certains médicaments, y compris les inhibiteurs de l'enzyme de conversion utilisé dans le traitement de l'hypertension artérielle, la cocaïne et les statines pour abaisser le cholestérol 
Dermatomyosite (atteinte dermatologique et musculaire inflammatoire)
Déséquilibre électrolytique, tel que trop peu de potassium ou de calcium 
Fibromyalgie 
Infections, y compris la grippe, la maladie de Lyme, le paludisme, les abcès musculaires, la polio, la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses, la trichinose (ascaris)
• Lupus 
• Pseudopolyarthrite rhizomélique 
Polymyosite (atteinte musculaire inflammatoire diffuse)
Rhabdomyolyse (destruction musculaire)

  Le traitement 
Pour les douleurs musculaires dues à une surutilisation ou à une blessure musculaire, reposez la partie du corps touchée et prenez un antalgique (papracétamol) ou de l'ibuprofène si besoin
Appliquez de la glace à visée antalgique pendant les 24 à 72 premières heures après la blessure pour réduire la douleur et l'inflammation. 
Après cela, la chaleur qui est décontracturante est souvent plus apaisante. 
Les douleurs musculaires dues à la surutilisation et à la fibromyalgie répondent souvent bien au massage
Des exercices d'étirement doux après une longue période de repos sont également utiles. 
 L'exercice régulier peut aider à restaurer le tonus musculaire approprié. La marche, le vélo et la natation sont de bonnes activités aérobiques à essayer.
 Un kinésithérapeute peut vous apprendre des exercices d'étirement, de tonification et d'aérobie pour vous aider à vous sentir mieux et à diminuer la douleur. Commencez lentement et augmentez progressivement les entraînements. Évitez les activités aérobies trop intensives.
 Assurez-vous de bien dormir et essayez de réduire le stress. Le yoga et la méditation sont d'excellents moyens de vous aider à dormir et à vous détendre. 

 Si cela ne fonctionnent pas, votre médecin peut vous prescrire des médicaments ou de la kinésithérapie. Vous devrez peut-être être vu dans une clinique spécialisée dans la douleur. Si vos douleurs musculaires sont dues à une maladie spécifique, un traitement adapté est nécessaire. Ces étapes peuvent aider à réduire le risque de douleurs musculaires: 
Étirez-vous avant et après l'exercice
Échauffez-vous avant de faire de l'exercice et rafraîchissez-vous après.
Buvez beaucoup de liquides avant, pendant et après l'exercice. 
• Si vous travaillez dans la même position presque toute la journée (par exemple, assis devant un ordinateur), étirez-vous au moins toutes les heures. 

  Quand contacter votre médecin ? 
 Si: 
• Vos douleurs musculaires durent plus de 3 jours
• Vous avez une douleur intense et inexpliquée
• Vous présentez tout signe d'infection, tel qu'un gonflement ou une rougeur autour du muscle .
• Vous avez une mauvaise circulation dans la zone où vous avez des douleurs musculaires (par exemple, dans vos jambes). 
• Vous avez une morsure de tique ou une éruption cutanée. 
• Vos douleurs musculaires sont liées au début ou à la modification des doses d'un médicament, comme une statine. 

Quand consulter en urgence:

• Vous avez une prise de poids soudaine, une rétention d'eau ou vous urinez moins que d'habitude.

• Vous êtes essoufflé ou avez de la difficulté à avaler.

• Vous avez une faiblesse musculaire ou ne pouvez bouger aucune partie de votre corps.

Vous vomissez, avez la nuque très raide ou une forte fièvre.


 Que vous dira votre médecin

 

Votre médecin effectuera un examen physique et posera des questions sur vos douleurs musculaires, telles que:

• Quand est-ce que ça a commencé ? Depuis combien de temps cela dure-t-il ?

• Quelle est la localisation exacte ? Est-ce que c'est à plusieurs endroits ou seulement dans une zone spécifique ?

• Est-ce toujours au même endroit ?

• Est-ce que ça s'améliore ou ça s'accentue ?

• D'autres symptômes apparaissent-ils en même temps, comme des douleurs articulaires, de la fièvre, des vomissements, une faiblesse, un malaise (une sensation générale d'inconfort ou de faiblesse) ou une difficulté à utiliser le muscle affecté ?

• Avez-vous récemment pris de nouveaux médicaments ?

 

Votre médecin vous prescrira peut-être les examens suivant:

• Numération globulaire complète (NFS)

• D'autres tests sanguins pour examiner les enzymes musculaires (créatine phosphokinase ou CPK) et éventuellement un test de dépistage de la maladie de Lyme ou d'un trouble du tissu conjonctif.                                                               -------------------------------------------------------------------------------- Ouvrir dans Google Traduction Commentaires Résultats Web

lundi 7 septembre 2020

NOUVELLES


Salut les opérés du rachis, les lombalgiques et tous les autres souffrant de la colonne vertébrale 

Depuis la stimulation médullaire, les choses ne se sont pas améliorées: douleurs rachidiennes et crurales toujours présentes. J'en suis venu à arrêter la stimulation du fait de l'inéfficacité et de la difficulté d'utilisation de la stimulation (recharge de l'appareil, du boitier), douleur au niveau des électrodes très désagréables quand on s'allonge ... J'ai par contre eu une infiltration intra-durale au cours d'une hosptalisation en ambulatoire et elle s'est avérée très efficace pendant un mois et demi. J'ai remercié le service de radiologie interventionnelle tellement le soulagement tant attendu était présent. j'en refais une dans 2 jours et espére avoir les mêmes résultats. La restriction majeure est que l'on ne peut en faire que 2 par an. Mon moral n'est pas mauvais et j'arrive à peu près à gérer mes douleurs en ce moment

Un nouveau diagnostic se pose actuellement dans mon cas.

Dès que j'en sait un peu plus, je vous tiens au courant

RISQUE DE DEPRESSION APRES CHIRURGIE DU DOS


La dépression et l'anxiété au départ sont très fréquentes chez les patients ayant subi une chirurgie de la colonne vertébrale et sont des facteurs de risque bien connus des pires résultats postopératoires. Il existe une corrélation entre la dépression et la douleur chronique, et les deux semblent prédisposer à l'autre. Moins bien étudié est de savoir si la chirurgie de la colonne vertébrale est un facteur de risque de développer une dépression et de l'anxiété après l'opération. Pour étudier cette question, une base de données américaines a identifié environ 39 000 patients ayant subi une fusion lombaire postérieure. Environ 16 000 patients n'avaient pas de diagnostic ou de dépression ou d'anxiété au cours de l'année précédant la chirurgie, et ces patients formaient le groupe de personnes à risque de dépression ou d'anxiété après l'opération. Parmi ces patients, 12% ont reçu un diagnostic ou une prescription pour dépression ou anxiété dans les 6 mois suivant la chirurgie, sans compter les prescriptions d'antidépresseurs ou d'anxiolytiques reçus dans la semaine suivant la chirurgie. Un diagnostic de psychose, de bronchopneumopathie chronique obstructive, la consommation chronique d'opioïdes, le genre féminin étaient des facteurs de risques pour développer une dépression postopératoire ou une anxiété. Alors que le type de procédure (chirurgie par voie antérieure vs fusion lombaire postérieure) et le nombre de vertèbres fusionnées n'étaient pas des facteurs de risque. 

Mon conseil: avant une chirurgie du dos et en fonction de vos capacités, faites tout ce qui peut empêcher une dépression et l'anxiété: - sports doux (marche, natation, vélo...) qui augmenteront vos taux d'endorphine, de dopamine ... bref les hormones du bien-être. votre condition physique et psychique pourra mieux encaisser le choc pré et post-opératoire. - appliquer des techniques qui peuvent vous détendre et empêcher un état depresif: la relaxation, la sophrologie, la méditation... - les médicaments en derniers ressort (benzodiazépines, anti-dépresseurs...) parcequ'on a souvent du mal à s'en défaire. En bref, avant une chirurgie du rachis, préparez-vous bien physiquement et psychologiquement. Votre rétablissement en sera amélioré et plus rapide; le risque de depression post-opépatoire sera plus faible.

VOUS SOUFFREZ DU SYNDROME DU LOMBALGIQUE OPERE OU DE DOULEURS PERSISTANTES APRES CHIRURGIE DU RACHIS ?


Résumé: 

Le syndrome du lombalgique opéré englobe les patients ayant des douleurs persistantes (voir pire) après la chirurgie classique du dos.

 
Les causes sont:
➡ la pression radiculaire,
➡ la fibrose post-opératoire,
➡ d' affections pré-existantes (ex: diabète...).

Le traitement comporte la:
 rééducation quotidienne, 
➡ les médicaments dont: les anti-inflammatoires, les myorelaxants, les anti-dépresseurs, les anti-convulsivants, la gabapentine, les opoïdes..., 
➡ les gestes ou procédures interventionnelles tels l'adhésiolyse épidurale  les infiltrations de corticoides ..., 
➡ les techniques implantables telles la neurostimulation médullaire et les pompes implantables
➡ enfin la ré-intervention chirurgicale.

Définition

Le syndrome du lombalgique opéré  est un terme généralisé utilisé pour décrire l'état de patients qui n'ont pas eu de résultat positif avec une chirurgie du dos ou de la colonne vertébrale et qui souffrent de douleur persistante après la chirurgie.

Les causes

Plusieurs facteurs peuvent contribuer au développement du, notamment: 
  Hernie discale récidivante 
  Pression persistante sur un nerf spinal après une chirurgie 
  Modification de la mobilité articulaire et du tissu cicatriciel (fibrose
  Affections préexistantes, telles que diabète, maladie auto-immune, maladies psychiatriques et vasculaires 


La douleur postopératoire est normale, mais cette douleur devrait commencer à s'estomper après une semaine ou deux, même si elle ne diminue pas complètement. Si la douleur et les symptômes ne s'atténuent pas ou s'ils s'aggravent au fil du temps, il est possible que vous souffriez d'un syndrome du lombalgique opéré. 

Traitements

Exercice, kinésithérapie, rééducation

Une thérapie physique intensive et des programmes d'exercice sont couramment prescrits aux patients avec syndrome du lombalgique opéré. Bien que les auteurs s'accordent sur le fait que la rééducation physique peut en général aider à maintenir ou à améliorer le fonctionnement du patient, il n'existe que des niveaux de preuve limités et modérés pour les résultats à long terme dans la littérature évaluée par les pairs. Sur la base des preuves démontrées, les modalités éprouvées et actives de l'exercice peuvent être utilisées.
https://youtu.be/S7HT7ylnLT0

Médicaments

Il n'y a pas de «standard de référence» pour le traitement médicamenteux du syndrome du lombalgique opéré. Bien que de nombreux patients du syndrome du lombalgique opéré soient traités avec des médicaments, les données étayant leur efficacité à long terme font défaut.
 acétaminophène
 les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
 inhibiteurs de la cyclooxygénase-2 (COX-2)
 le tramadol
 myorelaxants
 antidépresseurs 
➡ anticonvulsivants
 gabapentinoïdes
 Opioïdes (formulations à action brève et prolongée).

Les anticonvulsivants et les antidépresseurs sont fréquemment recommandés pour  le syndrome du lombalgique opéré avec une composante de douleur neuropathique, malgré des preuves peu concluantes de leur efficacité. La gabapentine s'est révélée prometteuse pour réduire la douleur neuropathique et améliorer la fonction dans les cas rapportés. Cependant, les preuves font défaut. En outre, la prégabaline n’a pas démontré une efficacité supérieure à celle du placebo dans la douleur neuropathique associée à la radiculopathie. Les preuves à l'appui de l'utilisation des antidépresseurs pour la douleur neuropathique sont mitigées.
Au-delà d'un rapport de cas dont les implications cliniques sont peu claires, les opioïdes n'ont pas été étudiés dans le cadre du syndrome du lombalgique opéré. Bien que des preuves allant de modérées à bonnes soutiennent l'efficacité du soulagement de la douleur, une amélioration fonctionnelledurable est incertaine. Les risques incluent également la dépendance, les complications de surdosage, y compris la mort, et l’échec analgésique en raison d’effets secondaires intolérables.
La gestion des médicaments pour le syndrome du lombalgique opéré fait partie d’un modèle de soins interdisciplinaires qui met l’accent non seulement sur le contrôle de la douleur, mais également sur l’amélioration de la fonction et l’attention portée aux facteurs psychosociaux.

Gestes interventionnelles

Le syndrome du lombalgique opéré a de nombreuses sous-étiologies, souvent superposées, et il est donc difficile de contrôler les facteurs de confusion.
De nombreux patients souffrent de maladie contiguë d'origine discogène ou facétogène, de maladie compressive neurale récurrente ou persistante, de névrite, de fibrose, de désafférentation et de douleur matérielle, sans parler de la centralisation des syndromes douloureux liés à la nature bio-psychosociale des échecs chirurgicaux et de l'invalidité.
Les médecins spécialisés en médecine interventionnelle peuvent observer des résultats optimaux pour des patients individuels associés à certaines gestes médicaux. Les personnes atteintes de fibrose épidurale peuvent réagir de manière spectaculaire à une adhésiolyse épidurale dirigée à ce niveau; ou ceux qui présentent une arthrose facettaire douloureuse, à pronostic positif, à un niveau adjacent, peuvent être traités de façon éclatante avec dénervation de ces facettes articulaires. Les interventions visant une sous-étiologie spécifique et responsable du syndrome fonctionnent souvent de la même manière que les effets observés chez les patients non postopératoires. 


Bien que des effets positifs à court terme sur l'échelle visuelle analogique aidant à mesurer le niveau de douleur de 0 (aucune douleur) à 10 (douleur extrême) aient été démontrésde nombreuses études ont un suivi limité et ne permettent pas d'établir une efficacité à long terme. Les améliorations de la résolution d'imagerie et la compréhension de la corrélation avec les indicateurs pronostiques généreront probablement des études plus robustes. Il est difficile de faire des déclarations radicales sur l’efficacité du traitement en raison de l’hétérogénéité de l’étiologie de la douleur du syndrome du lombalgique opéré. Par conséquent, une bonne évaluation clinique avec une sensibilité particulière aux nuances des antécédents du patient guidera au mieux les options de traitement. 


Certaines données soutiennent des interventions telles que les injections épidurales de stéroïdes, la lyse de la fibrose épidurale et la rhizotomie par radiofréquence pour traiter le patient du syndrome du lombalgique opéré. Les preuves thérapeutiques à long terme pour toutes ces interventions restent limitées.

Technologies implantables

La neuromodulation, y compris la stimulation de la moelle épinière et les systèmes d'administration intrathécale, peut offrir une gestion de la douleur à long terme plus efficace et plus sûre pour les patients du syndrome du lombalgique opéré en particulier pour réduire la dépendance aux traitements chroniques particulièrement les traitements aux opioïdes pour la douleur chronique.

Comme le neurostimulateur médullaire implantable (NMI) a moins de complications et aucun effet secondaire lié aux médicaments, il est généralement préférable à l'infusion intrathécale (ITT) de médicaments; Cependant, les deux peuvent être plus efficaces que les médicaments systémiques. Un avantage important des 2 systèmes est la possibilité d’essayer la thérapie pendant plusieurs jours avec une simple aiguille percutanée par électrodes (stimulation sous-cutanée ou SSC) ou un cathéter avant de procéder à un implant permanent.
Les preuves les plus solides en faveur d'un traitement avec technologie implantable existent pour leneurostimulateur médullaire implantable. Des données récentes de niveau I ont montré des résultats robustes pour le NMI haute fréquence à 10 kHz. Les neurostimulateurs médullaires implantables à haute fréquence à 10 kHz ont entraîné un soulagement de la douleur supérieur à celui des NMI traditionnels et ont démontré une efficacité à long terme allant jusqu'à 24 mois.
L'ITT peut être efficace en plaçant de faibles doses de médicament directement sur la cible ciblée (niveau II) lorsque le NMI n'apporte pas un soulagement adéquat et que les médicaments systémiques manquent d'efficacité ou entraînent des effets secondaires intolérables,  Bien entendu, comme pour tous les traitements, tous les patients chez qui un diagnostic de syndrome du lombalgique opéré et une lésion non corrosive a été diagnostiquée ne sont pas candidats aux technologies implantables. Les auteurs encouragent le clinicien à peser toutes les preuves disponibles et à effectuer une évaluation complète du patient souffrant du syndrome du lombalgique opéré spécifique, afin de choisir la meilleure modalité thérapeutique.

Chirurgie et ré-intervention

En fin de compte, il existe un manque de preuves d'une technique de réopération chirurgicale évidente qui traite de manière fiable les patients FBSS. La réopération est susceptible d'être envisagée lorsqu'il existe une source anatomique et clinique concordante à la base des symptômes. L'arthrodèse est également envisageable en cas de signes évidents d'instabilité vertébrale et / ou d'atteinte aiguë d'une racine nerveuse ne répondant pas à des interventions plus conservatrices.
Certains patients bénéficieront probablement de la ré-intervention, mais il n’existe pas de preuves suffisamment poussées pour identifier de tels candidats à la chirurgie.
Comme toujours, un jugement clinique avisé et avisé doit déterminer les décisions de traitement chirurgical par rapport au traitement non chirurgical, ainsi que les solutions de rechange fondées sur des preuves, telles que la neuro-stimualtion.

Des nouvelles Janvier 2022

                                                  Salut les opérés du rachis, les lombalgiques et tous les autres souffrant de la colonne v...