jeudi 27 février 2020

RELAXATIONS ET LOMBALGIES MODE D'EMPLOI EFFICACITE DEMONTREE ET EXERCICES


Vous vous dites j'ai mal et qu'est-ce que la relaxation, la méditation ou l'hypnose peuvent bien m'apporter. Nous avons déjà vu dans ce blog que le traitement de toute douleur (la lombalgie et les autres) se traitent pour 1/3 par les traitement médicamenteux classiques, 1/3 par l'activité sportive et le dernier 1/3 par l'activité psychologique. Ce dernier 1/3 est en fait fondamental et aide à s'approcher d'un soulagement efficace. Ne tombez pas dans les 3 panneaux classiques: je n'ai pas le temps, je ne sais pas faire, j'ai trop mal.  Le "je n'ai pas le temps" ne tient pas debout une seconde": si vous avez vraiment mal, vous prendrez le temps; par ailleurs sur un plan logistique, on a tous un moment le matin le midi à la place du déjeuner, et le soir quand les enfants sont couchés. Le "je ne sais pas faire" ne tient pas non plus une seconde car il y a des professionnels pour cela, des psychologues spécialisés dans la douleur, certains psychiatres et bien-sûr les soignants des centres anti-douleurs. Le dernier panneau " j'ai trop mal" ne tient pas un quart de seconde; quand on a vraiment mal on est prêt à tout, non ? Ne vous faites pas piéger comme moi, le travail sur moi-même, ce n'est pas pour moi, je suis sain d'esprit, "zut".
En revanche, les thérapies psychologiques: psychothérapie, thérapies cognitives comportementales (relaxation, méditation, hypnose), c'est comme le sport de "haut niveau", il faut le pratiquer encore et encore pour qu'il devienne efficace. Une séance ne fera rien, il faut compter plusieurs séances puis le pratiquer chez soi à type d'auto-traitement par anticipation (grosse réunion le lendemain) ou au départ de la douleur. Vous êtes lombalgiques, dorsalgiques, cervicalgiques, mais aussi migraineux, fibromyalgiques, spondylarthritique ... pratiquez quotidiennement la relaxation et les autres thérapies agissant sur notre psychique.On va vous démontrer scientifiquement que ça marche et vous donner des exercices à écouter en audio. Faites-vous plaisir,  pas mal.


Les techniques de relaxation, telles que la respiration profonde et la relaxation musculaire, sont des aspects communs à la plupart des formes d'entraînement à la pleine conscience. Il existe maintenant une abondance de recherches démontrant que la formation à la pleine conscience a des effets bénéfiques sur un large éventail de douleurs. Une hypothèse est que les éléments de relaxation de l'entraînement à la pleine conscience, par des altérations de la respiration et des tensions musculaires, entraînent des changements dans le fonctionnement du système nerveux parasympathique et sympathique qui influencent les circuits de la douleur.



Les exercices audio viennent du site lutter contre la douleur
https://www.reseau-lcd.org/les-traitements-de-la-douleur/#exercices

mercredi 19 février 2020

CAUSES DES ECHECS DE LA CHIRURGIE DU DOS



Finalement, on sait peu de choses sur les échecs de la chirurgie du dos. Au mieux, il y a des hypothèses et cela est dû au fait qu'il y a peu d'études cliniques sur le "failed back surgery syndrome" ou bien FBSS en anglais. C'est probablement parce qu'on renvoie aux médecins la notion d'échec de leur propre soins ou plus largement la notion d'échec de la médecine. Si vous souffrez après une intervention de la colonne anormalement, il ne faut pas hésiter à revoir son médecin, à voir une équipe pluridisciplinaire genre "clinique du dos" dans laquelle vous trouvez des chirurgiens, des rhumatologues, des médecins de la douleur, des psychologues, des radiologues interventionnistes qui peuvent vous infiltrer sous contrôle radiographique et vous faire des radiographies compliquées type myelo-scanner, des kinésithérapeutes bien formés à ce FBSS...


L'échec de la chirurgie du dos a une étiologie complexe et de nombreux facteurs prédisposent les patients à la douleur chronique. Ces facteurs prédictifs se divisent généralement en facteurs préopératoires (patients), facteurs peropératoires et facteurs postopératoires.


Les facteurs préopératoires


comprennent l'anxiété qui est quasiment toujours présentes chez les patients multi-opérés du dos, la dépression qui n'est pas toujours franche et donc difficile à diagnostiquer, d'autres comorbidités psychiatriques, l'obésité, le tabagisme qui pourrait être responsable de mauvaises cicatrisation, la présence de litiges au travail ou de demandes d'indemnisation des accidents du travail (et oui les patients sont alors un trop rapidement classés parmi les fainéants qui préfèrent rester chez eux à ne rien faire plutôt que travailler avec des collègues sympas, de faire du sport, de la danse: c'est vrai que c'est plus sympa d'être chez soi, isolé, en serrant les dents de douleur, de stress, et de dépression..), et des constatations physiques ou radiologiques telles que la sténose vertébrale, la fibrose et l'hernie discale. Les facteurs psychosociaux des patients se sont révélés être les plus fortement associés au développement de la FBSS. De plus, une approche chirurgicale inappropriés est en corrélation avec un risque plus élevé de développer un FBSS. Les patients qui ont subi de multiples chirurgies antérieures du dos ont plus de chances de développer une FBSS et moins de chances de parvenir à une résolution réussie de la douleur avec la chirurgie. Plus la liste des opérations ou des procédures médicales est longue (de l'infiltration à la chimionucléolyse,  à la nucléotomie...) et moins les chances de guérir voir même d'être soulagé est grande.



Les facteurs peropératoires




comprennent une intervention au mauvais niveau vertébral ou à un seul niveau alors que l'origine de la douleur s'étend sur plusieurs niveaux, ce qui soulage ainsi insuffisamment la douleur. Lorsque l'étiologie de l'échec est attribuée à une pathologie non en cause, c'est le revers à coup sûr. Ces facteurs représentent l'ambiguïté à identifier clairement les meilleures segments à opérer chez les patients présentant des changements multi-segments. Une technique inadéquate pendant la chirurgie peut également entraîner l'échec à soulager la douleur ou l'apparition de nouvelles douleurs. Un détail qui vaut son pesant d'or, tous les patients sont opérés avec du matériel de même taille ou presque (vis, plaques, clous...) alors qu'une vertèbre n'a jamais exactement la même taille d'un patient à l'autre, ce qui fait que certain patient(e)s ont des vis qui dépassent en avant de la colonne de quelques mn jusqu'à 1 cm car ils ont été opérés avec du matériel classique alors que leur vertèbre avait un diamètre antéro-postérieure petit. Le plexus nerveux qui passe en avant de la colonne est alors irrité et les douleurs sévères et ingérable arrivent. Dans ce cas, il faut bien-sûr réopérer le patient. Il faudrait enfin qu'on opère les patients avec du matériel à la taille de leurs colonne vertébrale.



Les facteurs post-opératoires



Les complications à long terme de la chirurgie peuvent également entraîner le développement d'un échec de la chirurgie chez certains patients. La chirurgie peut exacerber les symptômes existants ou provoquer de nouveaux symptômes en induisant une sténose vertébrale, une instabilité vertébrale, une fibrose épidurale ou une perturbation des disques adjacents.

lundi 10 février 2020

SOULAGER VOS DOULEURS PAR LA RELAXATION


Lorsque vous souffrez du dos (opéré ou non du rachis), on vous conseille souvent de faire de l'activité physique, des exercices, même du sport. Lorsque les lombalgies sont chroniques, on sait que le soulagement passe pour 1/3 par les médicaments pour 1/3 par les activités physiques et pour 1/3 pour les activités psychologiques. Lorsque la douleur est chronique, elle envahit l'esprit le corps bref nous ronge complétement jusqu'à épuisement. Pour le 1/3 psychologique, il y a beaucoup de méthodes à utiliser de préférences en amont d'un épisode à venir et qui risque d'augmenter votre douleur (réunion délicate, longue, stressante...). Ce ne sont que des outils mais parfois très aidants: d'abord à court terme puis  à long terme lorsqu'ils sont pratiqués régulièrement. Il peut s'agir de la relaxation, de la méditation, du lâcher-prise...

Je vous propose des séances de relaxation très accessibles. Laisser totalement aller et laisser guider par le son de la voix:

Une relaxation efficace par la respiration       


Une relaxation efficace intégrant l'ensemble du corps      
 



samedi 8 février 2020

QUELS EXERCICES ET SPORTS CHOISIR EN CAS DE LOMBALGIES CHRONIQUES

Au décours d'un lumbago aiguë ou en prévention de rechutes de lumbago, on vous recommande souvent de faire des exercices physiques et du sport. Car sinon vous risquez d'avoir une fonte musculaire des 2 sangles lombaire et abdominale et cela sera source d'instabilité du rachis. La vascularisation lombaire s'en trouvera améliorée et la cicatrisation de microtraumatismes se fera mieux. Les exercices et le sport permettent la sécrétion d'endorphine et de dopamine par votre corps qui sera source de diminution des douleurs et de bien-être. La difficulté est de trouver les bons exercices et les bons sports et à quelle fréquence. Dans les lombalgies chroniques invalidantes, les spécialistes de la douleur donnent souvent ce chiffre pour les soulager voir les guérir: 1/3 de médicaments, 1/3 d'exercices et de sports et 1/3 de soutien psychologique.

Que faire en premier

L'objectif principal de ce plan de récupération est de vous fournir la connaissance et la compréhension d'exercices sécuritaires qui protègent et renforcent votre dos pendant que vous guérissez. C'est l'occasion de se réapproprier son corps. Vous seriez surpris de voir des gens en rééducation méconnaissant leur anatomie même la plus élémentaire. C'est l'occasion de refaire un point et de reprendre confiance en son corps (particulièrement sa colonne vertébrale).
Les exercices de conditionnement comprennent:
• des exercices qui réchauffent doucement vos muscles
• des exercices d'étirement pour plus de flexibilité
• des exercices de renforcement spécialement pour vos muscles de base
Il peut être difficile au début de suivre ces étapes simples. Faites les en fonction de vos douleurs et de votre état de fatigue.

Sports et exercices à éviter

En général, vous devez éviter tout sport ou exercice qui sollicite votre dos de façon inappropriée: les flexions et les extensions trop forte du rachis, les torsions du rachis (golf), les micro-tassements du rachis dans une position vulnérable (ski, saut à la corde...). 
Certains sports sont à éviter:
football
•tennis
•basketball
•golf
•gymnastique au sol
. vélo offre un conditionnement aérobie mais il n'offre rien pour votre dos. Il peut être responsable de blessures du rachis en vous courbant vers l'avant sur votre vélo et en subissant les irrégularités de la chaussée. Il ne renforce par vraiment votre rachis et affaiblit le dos en étirant trop les muscles. Si le vélo est votre sport, assurez-vous de faire des exercices pour renforcer votre dos au quotidien et de le faire dans les meilleurs conditions avec amortisseurs de selle, une selle bien remboursée, un guidon bien surélevée, des pistes cyclables irréprochables, pourquoi pas une ceinture de maintien lombaire...
Les exercices qui ne sont pas sûrs pour votre dos comprennent: les redressements brutaux alors que vous êtes assis, le soulèvement des jambes alors que vous êtes allongé, les exercices avec torsions du buste.

Sports et exercices plus sécuritaires

Certains sports sont plus sûrs que d'autres lorsque vous avez un lumbago. Mais quoi que vous fassiez, même les soi-disant «sports sécuritaires» vous obligent à protéger activement votre dos. L'un des exercices les plus importants que vous puissiez faire pour renforcer votre dos et vous préparer à toute activité est le travail de renforcement musculaire. Il existe une grande variété d'exercices sûrs de renforcement musculaire de vos ceintures musculaires lombaires et abdominales et vous permettront de faire du sport en toute sécurité ou presque.
https://lombalgies-maldedos.blogspot.com/2019/10/videos-youtube-exercices-pour-les.html


Les sports plus sûrs comprennent:
•La Nage: l'eau permet d'être porté (loi d'Archimède) et permet donc des mouvements plus facilement, et sans traumatisme. L'eau a aussi des vertus relaxantes tant au niveau général que musculaire. Vous pourrez aussi faire des exercices de musculation contre résistance avec des "frites" et de planches. Néanmoins, prenez des précautions même dans ce milieu sécurisant. Prenez un masque et un tuba ce qui vous permettra de pratiquer les 3 nages conseillées: la brasse, le crawl et le dos en alternant ces 3 nages régulièrement sans creuser le dos et sans faire de torsion du rachis. Le papillon est interdit.

La marche: sauf la marche très rapide et à grande enjambée car des torsions du rachis sont possibles et néfastes.
• Le Tia Chi
• Le Yoga
Selon le niveau de réadaptation où vous vous trouvez, les mots «sports sécuritaires pour les lombalgies» peuvent vous donner des frissons. Mais avec une bonne préparation, y compris l'échauffement, les étirements et le suivi de votre programme de réadaptation de votre équipe médicale, vous pouvez pratiquer des sports et de l'exercice en toute sécurité - et protéger votre rachis.



Trouvez ici les vidéos d'exercices à faire en toute sécurité que vous souffriez de lombalgies chronique, que vous soyez enceinte...https://lombalgies-maldedos.blogspot.com/2019/10/videos-youtube-exercices-pour-les.html














jeudi 6 février 2020

LOMBORADICULALGIES: LA CHIRURGIE EST-ELLE PLUS EFFICACE QUE LE TRAITEMENT MEDICAL ?

L'objectif est d'évaluer les avantages et les inconvénients de la chirurgie dans le cas de lombalgies non radiculaires avec changements dégénératifs courants, dans le cas de radiculopathies (sciatiques...) avec hernie discale lombaire et dans le cas de sténose canalaire symptomatique. En gros: dans ce genre d'indications: faut-il se faire opérer ?

Comment atteindre cet objectif ?

La recherche d'articles cliniques s'est effectuée dans les bases de données MEDLINE (bien connues en médecine pour ces listes exhaustives d'articles médico-scientifiques) et les bases de données Cochrane (souvent citées pour ces revues médico-scientifiques et ces méta-analyses = comparaison d'efficacité entre plusieurs médicaments ou plusieurs procédures médico-chirurgicales). Les études retrouvées ont été menées jusqu'en juillet 2008. Les études cliniques n'étaient gardées que si basées sur une bonne méthodologie (études comparatives avec effectif de patients suffisant) et les revues systématiques des thérapies ci-dessus. Toutes les études pertinentes ont été évaluées méthodologiquement par 2 examinateurs indépendants.

Résultats.

Pour la lombalgie non radiculaire avec des changements dégénératifs courants de type discopathie arthrose des articulaires postérieures, des preuves réelles ont été trouvées démontrant que l'arthrodèse n'est pas meilleure qu'une rééducation intensive associée à une thérapie cognitive comportementale  pour l'amélioration de la douleur, mais modérément supérieure à la thérapie non chirurgicale standard (anti-inflammatoires, antalgiques, infiltrations...). La rééducation intensive peut s'entendre par programme intensif de rééducation avec des durées pouvant aller jusqu'à 1 mois d'hospitalisation de jour avec 4 à 6 heures de traitement physique par jour suivant votre pathologie: marche, renforcement des ceintures musculaires lombaires et abdominales, balnéothérapie, massages, ergothérapie... Ce genre de centres ne sont pas si fréquents et sont des centres de réeducation médicaux (comme à l'hôpital Cochin à Paris ou à celui du Vésinet dans les Yvelines...)
Après l'arthrodèse, moins de la moitié des patients éprouvent des résultats positifs définis comme des douleurs sporadiques, une légère restriction de la fonction lombaire et des analgésiques occasionnels après l'arthrodèse. Les avantages cliniques de l'arthrodèse instrumentée par rapport à l'arthrodèse non instrumentée ne sont pas clairs.


Pour la radiculopathie avec hernie discale lombaire, on peut conclure que la discectomie ouverte standard et la microdiscectomie sont modérément supérieures à la thérapie non chirurgicale pour l'amélioration de la douleur et de la fonction lombaire pendant 2 à 3 mois.


Pour la sténose du canal lombaire symptomatique avec ou sans spondylolisthésis dégénératif, on peut raisonnablement conclure que la chirurgie décompressive est modérément supérieure à la thérapie non chirurgicale pendant 1 à 2 ans. Mais les avantages associés à la chirurgie diminuent avec le suivi à long terme dans certaines études cliniques.


Pour la discopathie dégénérative, il existe des preuves que le remplacement du disque artificiel est tout aussi efficace par rapport à l'arthrodèse sur un seul niveau vertébral. Un dispositif d'espacement inter-épineux est supérieur au traitement non chirurgical pour la sténose vertébrale à 1 ou 2 niveaux avec des symptômes soulagés par la flexion avant. Pour conclure à l'efficacité de cette méthode sur le long terme,  les études cliniques sur cette durée d'effciacité sont trop peu nombreuses.


Mon avis: quelque soient la pathologie, il y a toujours nos 3 indications formelles pour ce faire opérer au plus vite: des douleurs insoutenables et non contrôlées par un traitement médicale bien conduit, des déficit moteurs et/ou sensitifs dans les membres inférieurs type ébauche de chute, perte de sensibilité et enfin des troubles sphinctériens type rétention et/ou fuite urinaire ou anesthésie du périnée. En dehors de ces 3 cas là et se basant sur des études cliniques sérieuses, on ne trouvent que peu de différence entre la chirurgie et les traitement non-chirurgicaux y compris dans la classique hernie discale compressive avec sciatique pour laquelle il y a une supériorité modérée et encore non prouvée à long terme. Comment alors expliquer que le nombre de chirurgies du rachis est en forte croissance sinon que le mode de vie actuel (sédentarité, mauvaise hygiène de vie...) a tellement changé. je n'y crois pas vraiment.
Dispositifs inter-épineux servant à établir une anté-flexion rachidienne soulageant les douleurs en cas de sténose vertébrale
https://journals.lww.com/spinejournal/Abstract/2009/05010/Surgery_for_Low_Back_Pain__A_Review_of_the.16.aspx?WT.mc_id=HPxADx20100319xMP
https://www.revmed.ch/RMS/2009/RMS-230/Techniques-de-non-fusion-en-chirurgie-rachidienne

Des nouvelles Janvier 2022

                                                  Salut les opérés du rachis, les lombalgiques et tous les autres souffrant de la colonne v...